Portrait de vache : la Bretonne pie noir

Publié le 14.11.2011 , mis à jour le 27.10.2022

Après avoir failli disparaître dans les années 1970, cette petite vache typiquement bretonne a repris du poil de la bête. Rencontre avec une vache qui a le vent en poupe !

Du déclin au renouveau

Comme de nombreuses autres races bovines françaises, la Bretonne pie noir (sans e à la fin de « noir ») a été sauvée de la disparition par des éleveurs passionnés et des militants de la biodiversité. Présente en Bretagne depuis plusieurs siècles, elle figurait en effet, à la fin du XIXe siècle, parmi les plus grandes races françaises. Après la Deuxième guerre mondiale, dans le contexte d’intensification de l’élevage, ses effectifs chutèrent dangereusement. En 1975, on se rendit compte que la race aurait sans doute disparu en 1980. Un programme de sauvegarde fut donc lancé (le premier en France). Pari gagné : en 2010, on comptait 1 600 Bretonnes pie noir.

 

Petite mais rustique !

Cette race de petit format, à la robe blanche et noire, possède en effet des atouts indéniables : précocité sexuelle, bonne fécondité, grande facilité de vêlage et longévité. Sa rusticité est également très appréciée des éleveurs : les Bretonnes pie noir, dont la race s’est développée sur l’acidité et la pauvreté des terrains armoricains, transforment facilement les fourrages grossiers et s’avèrent peu sensibles aux variations de températures. Surtout, elles produisent un lait très riche. C’est n’est pas un hasard si ce sont des beurrières réputées ! Elles fournissent également une viande appréciée pour sa saveur et sa finesse.

 

Des exploitations autonomes et rentables

Des qualités qui ont attiré l’attention de Slow Food : depuis fin 2010, la Bretonne pie noir est devenue une « sentinelle » de l’Arche du goût. Les valeurs défendues par les éleveurs de Bretonnes pie noir correspondent en effet à celles de la puissante association internationale : tradition, exploitations de petite taille, respect de la nature, circuits courts et autonomie. Les éleveurs, professionnels ou amateurs passionnés, produisent, transforment et vendent directement aux consommateurs lait, crème, beurre, fromage, lait ribot et « gros-lait » sur les marchés locaux ou à la ferme. La production fermière s’avère donc rentable : une démarche très actuelle pour une vache ancienne !

 

> Le site officiel de l’Union Bretonne Pie Noir.

 

Crédits photos : F. MILLION / C.HELSLY / CNIEL

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