Fromage et coing : c’est de saison !

Publié le 21.09.2016 , mis à jour le 25.10.2022

En pâte, en gelée, en confiture, en chutney, au sirop ou même en jus, le coing s’accorde à merveille avec les fromages de France !

Le fruit du cognassier, emblématique de l’été indien, est courant dans le midi de la France où il fait l’objet de plusieurs préparations et figure en bonne place sur la table de Noël. Comme de nombreux fruits, il forme avec les fromages de France des accords de saveurs très réussis.

Le bon coing

Anne Bosredon-Monnier, auteur de l’ouvrage Le coing, dix façons de le préparer (Les éditions de l’épure), dit du coing que c’est un « slow fruit ». Impossible, en effet, de croquer dedans à même le verger ! Le coing se déguste uniquement cuit, et pas qu’un peu : pour se débarrasser de sa dureté et de ses tanins, tout en révélant ses arômes à la fois musqués, miellés, fruités et floraux, il nécessite une cuisson longue et douce. En France comme dans de nombreux autres pays, méditerranéens et extra-européens, sa préparation la plus connue reste la pâte de coing, opportunément nommée quince cheese ou « fromage de coing » en anglais. Très parfumée, elle présente une texture particulièrement dense grâce à la présence de pectine, un gélifiant naturel. En Espagne, on l’appelle carne ou dulce de membrillo et on la déguste traditionnellement avec le manchego, délicieux fromage national à pâte pressée non cuite. Il suffit de goûter l’association pour s’en convaincre : entre le coing et le fromage, c’est une affaire qui roule !

Les meilleurs accords entre coing et fromage

  • La pâte de coing. Elle accompagne très bien les tommes de brebis, mais pas seulement : une pâte pressée cuite bien affinée, comme un vieux comté, joue sur l’harmonie des textures et des arômes, tandis qu’une pâte persillée révèle sa crémosité par contraste avec la fermeté de la confiserie. Pour une présentation originale façon « tapas », des petits emporte-pièces permettent de découper des formes dans des tranches de fromage et de pâte de coing. Celles-ci sont simplement superposées, avec éventuellement un cerneau de noix au sommet de chaque bouchée.
  • La gelée et la confiture de coing. Confectionnée avec l’eau de cuisson des coings pendant la préparation de la pâte, la gelée est très délicate et soyeuse en bouche. La confiture, quant à elle, se prépare de manière classique avec la chair des fruits. Les deux se dégustent avec des fromages affinés, tartinées sur du pain toasté ou simplement déposées sur des cubes de fromage pour l’apéritif.
  • Le chutney de coing. Envie de pimenter la dégustation ? Le coing se transforme aussi en condiment aigre-doux aux origines anglo-indiennes, comme une confiture additionnée de vinaigre et d’épices (piment, poivre, gingembre, noix muscade, clou de girofle, cannelle…). Il met en valeur les fromages au goût corsé, tels les bleus ou les pâtes pressées très affinées.
  • Les coings confits. Cette fois, les coings sont coupés en quartiers et longuement pochés dans un sirop éventuellement vanillé, ou cuits dans une cocotte au four avec le sirop. Très moelleux et gourmands, ils accompagnent alors à merveille un bol de fromage blanc ou des petits suisses.
  • Le jus de coing. Enfin, des fabricants de jus de fruits artisanaux proposent des jus de pomme et coing – le coing seul serait difficile à déguster sous cette forme. Caroline Boquet, formatrice spécialisée dans la fabrication et l’analyse sensorielle des produits laitiers, suggère de les déguster avec des fromages à croûte fleurie (camembert, brie, coulommiers, brillat-savarin…).

 

Crédit photo : Frédérique Voisin-Demery via Flickr (CC BY 2.0). 

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