Que veut dire… changement climatique ?

Publié le 06.11.2015 , mis à jour le 28.10.2022

Définition du changement climatique, actions et engagements de la filière laitière pour réduire son impact.

La COP21, conférence des Nations unies sur le climat, sera lancée à la fin du mois : l’occasion de revenir sur ce que recouvre concrètement l’expression « changement climatique » et de torde le cou aux idées reçues sur l’élevage laitier.

Le changement climatique, une modification durable du climat global de la terre

Le changement climatique tel qu’on l’entend actuellement désigne une augmentation de la température à la surface du globe. En particulier, il est caractérisé par :

  • une élévation des températures moyennes (en 2012, la température moyenne planétaire a progressé de 0,89 °C par rapport à celle du XXe siècle ; en été, elle pourrait augmenter de 1,3 à 5,3 °C d’ici la fin du XXIe siècle si nous ne mettons pas en œuvre des solutions efficaces) ;
  • une augmentation de la température des océans ;
  • une augmentation du niveau de la mer (environ 20 cm depuis le début du XXe siècle) ;
  • une accélération de la fonte des glaciers de montagne (750 millions de tonnes par jours depuis 20 ans) et des calottes polaires (990 millions de tonnes par jours depuis 10 ans) ;
  • une augmentation de la fréquence des aléas climatiques.

La biodiversité, le littoral, l’océan, la santé et même le patrimoine culturel sont concernés par les impacts de ce changement climatique (plus d’informations sur le site du Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie).

Les gaz à effet de serre sur la sellette

D’une manière générale, les changements climatiques peuvent être dus à des phénomènes naturels, comme une crise volcanique. On parle alors plutôt de variabilité climatique. Mais ils sont également liés aux activités humaines : c’est ce changement climatique dit « anthropique » (en rapport avec l’espèce humaine) qui constitue l’enjeu de la COP 21.

Dans son rapport d’octobre 2013, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) indique en effet que l’influence humaine sur la période actuelle de changement climatique que nous traversons est clairement établie. Depuis le XIXe siècle, l’homme a considérablement accru la quantité de gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère. Si ceux-ci sont nécessaires à la vie (ils retiennent sur terre une partie de la chaleur reçue du soleil et, sans eux, la température moyenne sur terre serait de +18°C au lieu de +15°C !), l’augmentation des gaz générés par l’homme (notamment CO2 ou gaz carbonique, CH4 ou méthane et N2O ou protoxyde d’azote) est en partie responsable du réchauffement climatique. On parle d’impact ou d’empreinte carbone.

Et la filière laitière, dans tout ça ?

La filière laitière subit les conséquences du changement climatique. En particulier, les cultures fourragères sont mises à l’épreuve dans certaines régions où les prairies sont sensibles à la sécheresse. Mais elle contribue aussi au réchauffement. C’est pourquoi la réduction des émissions de gaz à effet de serre de la filière et son adaptation au changement climatique représentent un enjeu majeur pour le secteur.

Les éleveurs mettent déjà en œuvre un certain nombre de pratiques pour réduire l’émission des gaz à effet de serre, comme implanter des légumineuses, réduire les consommations de carburant, optimiser la quantité de concentré donné aux vaches, réduire la consommation d’engrais chimiques, améliorer la qualité des fourrages, installer des unités de méthanisation

L’élevage compense également une partie de ses émissions par le stockage de carbone dans les haies et les sols, notamment des prairies. D’après l’Institut de l’élevage, ce stockage compense 75 % des émissions de méthane du troupeau ruminant en France et ce stockage peut encore augmenter en plantant plus de haies et en améliorant les prairies. Par ailleurs, l’élevage joue un rôle central dans les territoires ruraux au sein desquels il assure, au-delà de l’approvisionnement alimentaire, de nombreuses contributions sur les plans économique, social et environnemental.

Pour continuer de progresser, un plan d’action a été initié par la filière lait en 2015 : la Ferme laitière « bas-carbone », qui vise à promouvoir des leviers d’action permettant à la production laitière de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % à l’horizon 2020. Elle a récemment fait partie des lauréats du concours My positive impact organisé par la Fondation Nicolas Hulot.

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