Vétérinaire rural : un métier aux multiples facettes

Publié le 16.05.2011 , mis à jour le 26.10.2022

Le vétérinaire rural est mal connu du grand public, contrairement au vétérinaire « canin » qui soigne les animaux de compagnie. Pourtant, en traitant les animaux de ferme (dits « de rente »), il occupe une place centrale dans l’économie laitière. Zoom sur un métier multiforme.

Une profession polyvalente

Le vétérinaire rural ne travaille pas dans un cabinet où il reçoit les éleveurs avec leurs bêtes (quand on pense au gabarit d’une vache, on comprend pourquoi !) : il sillonne plutôt les routes de campagne dans son véhicule spécialement aménagé pour cet usage. Il accomplit ainsi l’essentiel de son métier sur le terrain, où il couvre de nombreuses missions : soins des animaux en cas de maladies ou d’accidents, interventions chirurgicales d’urgence (vêlages difficiles, césariennes, opérations…), suivi des troupeaux, visites sanitaires et conseils aux éleveurs pour l’essentiel. Il connaît les vaches sur le bout des doigts ! « Sur le plan technique, la vache a un fonctionnement biologique très complexe, témoigne Claude, vétérinaire dans le nord de la France depuis 1980. C’est ce qui rend notre métier à la fois passionnant et spécifique. »

 

Conseil et prévention

Si le vétérinaire est parfaitement autonome pour la gestion de son travail et de ses journées, il s’inscrit dans une véritable logique de partenariat avec les éleveurs. En effet, ces derniers détiennent des connaissances techniques de plus en plus poussées, ce qui leur permet d’administrer eux-mêmes une partie des soins. Une grande partie du travail du vétérinaire rural est ainsi orientée vers la prévention et le conseil. « Nous ne sommes plus seulement des urgentistes, explique Claude. Nous devons aussi apporter des conseils en alimentation, reproduction, zootechnie ou encore économie ». Cela implique un travail relationnel important et une indispensable relation de confiance avec les éleveurs.

 

Un maillon essentiel de la qualité des produits laitiers

L’objectif final de ce partenariat ? Réunir les conditions optimales pour que les animaux soient en bonne santé. Le vétérinaire rural assure ainsi une véritable mission de service public : il fait partie des maillons qui garantissent aux consommateurs la qualité sanitaire des viandes et des produits laitiers. Il contrôle les traitements médicamenteux, inspecte les abattoirs, examine la chaîne de production des denrées et surveille les grandes maladies contagieuses. En bref, son métier exige à la fois des connaissances scientifiques et médicales solides, un bon esprit d’observation et une résistance physique à toute épreuve. Un vétérinaire ne s’ennuie jamais !

 

Vous êtes tenté ?

La formation se fait dans les Écoles Nationales Vétérinaires (Alfort, Lyon, Nantes, Toulouse) qui délivrent le diplôme d’État de docteur vétérinaire. Les études durent cinq ans (auxquelles il faut ajouter deux années de classes préparatoires). On y accède par concours et le nombre de places est limité… mais les débouchés nombreux.

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Crédit photos : L.GUENEAU / CNIEL

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