Éleveurs connectés : ils partagent leur quotidien sur les réseaux sociaux

Publié le 28.12.2018 , mis à jour le 25.10.2022

Les posts de ces éleveurs cumulent les vues et les partages sur les réseaux sociaux. Ils communiquent pour faire découvrir leur métier au grand public

Ils s’appellent Valentin, Antoine, Vincent ou Etienne et font partie de cette nouvelle génération d’éleveurs très actifs sur les réseaux sociaux. Leurs vidéos, photos ou tweets cumulent les likes et partages. Suivis par une large communauté, ces professionnels ont à cœur de communiquer pour faire découvrir leur métier au grand public. Quelles sont leurs motivations ? Comment la communication s’inscrit-elle dans leur quotidien ? Eléments de réponse…

 

Dépasser le domaine agricole pour s’adresser au grand public

« Le pouvoir des réseaux, c’est de court-circuiter les intermédiaires traditionnels et de toucher directement le grand public » explique Antoine Thibault, éleveur de vaches laitières dans le Perche.  Twitter, YouTube, Instagram ou Facebook… Faciles d’accès, d’utilisation et ouverts à tous, ces réseaux sociaux constituent de puissants outils de visibilité.

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Et en la matière, à chaque éleveur, ses préférences : chaque format offrant des possibilités différentes.

 Vincent Luherne – éleveur dans le Morbihan – a ainsi choisi Twitter pour ses échanges (parfois musclés) et Instagram pour la beauté des photos.

D’autres privilégient YouTube et ses possibilités de partage de vidéos long format : c’est le cas d’Etienne Fourmont qui se présente lui-même comme un « agri youtubeurre ». Ses vidéos pédagogiques affichent de nombreuses vues sur des sujets aussi variés que le fonctionnement d’un robot de traite, l’ensilage de maïs ou le bien-être animal. YouTube permet de capter un public très motivé et capable de passer 10 minutes, voire plus, devant une vidéo abordant un thème très précis.

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Exploiter les réseaux sociaux comme outil pédagogique

Le besoin de faire connaître leur métier et la modernité de leur exploitation est la motivation principale de ces « éleveurs connectés ». Pour Antoine, l’expérience a débuté en décembre 2016 quand il a réalisé sa première vidéo avec ses enfants : 
« Je voulais montrer la réalité de notre activité et dire que nous, éleveurs, n’avions pas attendu qu’il y ait des associations de défense des animaux pour nous préoccuper du bien-être animal ». Et le succès fut au rendez-vous puisque la vidéo a été vue plus de 30 000 fois, et a même été reprise par les médias conventionnels.

 

 

Encouragé par l’expérience, Antoine poste des vidéos régulièrement. Il témoigne ainsi des conditions de vie de ses animaux et du quotidien de son métier – une profession en constante évolution comme l’illustre l’opération #OnEstPrêts « grand défi pour le climat » pour laquelle l’éleveur s’est d’ailleurs engagé à poster 1 vidéo par jour.

Cette portée pédagogique est partagée par le jeune Valentin Werther, lycéen en Vendée et futur éleveur : « Je poste sur Twitter pour promouvoir l’agriculture, pas seulement mon activité. Il se dit beaucoup de choses sur les agriculteurs, mais nombre de propos émanent de personnes qui connaissent finalement très peu notre monde. L’ignorance entretient les malentendus et je veux contribuer à les dissiper en illustrant mon activité au quotidien ».

 

Ne pas faire d’Internet, un champ de bataille

Deux heures par jour : c’est le temps passé en moyenne par ces éleveurs sur les réseaux sociaux. Un investissement non négligeable dans un métier déjà chronophage mais indispensable pour eux qui se sentent parfois mal compris.

 

 

Alors que se multiplient les sujets sur la maltraitance animale, ils se défendent pourtant d’utiliser Internet pour régler des comptes. Conscients de leur responsabilité vis à vis des consommateurs mais aussi de la filière, ils privilégient la transparence, le professionnalisme et la pédagogie dans leurs propos pour apporter un autre point de vue, en toute bienveillance.

 

Le nombre d’utilisateurs des réseaux sociaux dans les jeunes générations d’agriculteurs progresse régulièrement : le jeune Valentin Werther encore lycéen et déjà  twittos averti en est l’illustration – 

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