Préservez le temps du repas

Publié le 26.05.2011 , mis à jour le 26.10.2022

Quelques idées pour repenser le temps du repas à sa juste valeur.

Il n’est pas toujours possible de prendre son temps pour manger : obligations professionnelles, familiales et personnelles nous obligent parfois à déstructurer nos repas. Mais ce n’est pas une raison pour abandonner l’équilibre alimentaire… ou manger en faisant autre chose ! 

 

Le temps de la satiété

Un repas devrait durer au moins 20 minutes : c’est le temps nécessaire à la satiété pour se mettre en place. ?La satiété est le mécanisme naturel qui annonce la disparition de la sensation de faim… et nous donne le signal pour arrêter de manger. Correspondant à une sensation de bien-être, elle est parfois fugace et si l’on n’y prête pas attention, on peut ne pas la ressentir : le stress, le bruit, l’énervement ou bien d’autres circonstances peuvent nous pousser à manger plus que de raison, parce que l’on a « raté » le signal de satiété.

Pour prendre pleine mesure de ce que nous sommes en train de faire et pour pouvoir utiliser ce mécanisme naturel, il faut donc prendre le temps de manger… pour ne pas manger avec excès !
La digestion commençant dans la bouche, il faut mastiquer suffisamment les aliments pour libérer les enzymes digestives. On dit qu’il faut mâcher environ 8 à 10 fois un aliment solide pour une efficacité de ce mécanisme : nos grands-mères avaient donc raison !

 

Ne faire que manger

Lire, écrire, regarder la télévision ou pianoter devant son ordinateur empêche l’échange et ne permettent pas la convivialité… mais perturbe également la satiété ! Et que dire du goût ? Le détournement de l’attention qui devrait se centrer sur les aliments limite la mobilisation des organes concernés pour la dégustation et les sensations. Avaler une part d’un fromage sans stimuler les sens ne permet pas de découvrir ou apprécier toutes les facettes aromatiques de cette catégorie d’aliments, quel dommage !
Ainsi, une enquête publiée récemment sur des individus qui mangent devant leur ordinateur* montre une perturbation de la satiété et une augmentation du volume de consommation d’aliments par la suite. ?Alors quand on est à table, on ne fait que manger… et pour manger, on quitte son bureau et on éteint la télé !

 

Équilibrer sur la journée

Souvent le repas de midi est pris à l’extérieur, avec un temps parfois court qui ne permet pas toujours d’équilibrer ses repas. Le repas du soir étant le repas familial, il est important de le préserver. Comme il est suffisamment long, il est facilement « équilibrable » et la structure classique française du repas permet de retrouver tous les groupes d’aliments recommandés : un complément de viande ou poisson ou œuf, un plat de légumes et féculents. Gardez toujours de la place pour le laitage ou le fromage et le fruit.

 

Un repas, c’est bien plus que de la nourriture

Enfin, partager un repas, c’est un moment d’apprentissage, de convivialité et d’échanges. Ainsi l’enfant qui grandit et mange en communauté (crèche, restaurant scolaire…) va apprendre le partage et la découverte de plats qui ne sont pas dans les  habitudes familiales. C’est le premier pas vers la curiosité gustative et alimentaire.
Le repas, et surtout celui du soir, est également un repère familial : spécifique à chacune, il est le résultat de sa culture, de sa situation géographique et des goûts de ceux qui la composent. Un véritable patchwork d’influence qui nous raconte beaucoup d’histoires !

 

A lire aussi :
> Le goût, ça s’apprend
> Les tartes salées pour un repas complet

Transparence ! Voici nos sources...

*American Journal of Clinical nutrition, volume 93, p. 308-313

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