La consommation d’eau dans les fermes laitières

Publié le 07.03.2016 , mis à jour le 24.10.2022

Gros plan sur l’ « empreinte eau » des produits laitiers.

La filière laitière est engagée de longue date dans l’agriculture durable. Dans ce contexte, la consommation d’eau douce est un enjeu fondamental, tant pour les éleveurs et leurs troupeaux que pour l’environnement. 

 

Qu’est-ce que l’ « empreinte eau » ?

L’ « empreinte eau » désigne la quantité d’eau douce nécessaire pour produire un bien ou un service. Dans le contexte de l’élevage laitier, il s’agit du volume d’eau utilisé pour produire 1 litre de lait.

Cette définition paraît simple, mais elle masque une réalité complexe. Pendant plusieurs années, des méthodes de calcul très disparates ont ainsi abouti à des résultats impossibles à comparer. C’est pourquoi le comité « environnement » de la Fédération Internationale du Lait (FIL) a travaillé, pendant plus d’un an, à la création d’un guide méthodologique pour calculer de manière cohérente et uniformisée l’empreinte eau des produits laitiers. L’objectif : identifier clairement les leviers à actionner pour r­éduire cette empreinte, tout en tenant compte des spécificités de l’élevage laitier et de la zone géographique concernée.

 

Alors, l’élevage laitier consomme-t-il beaucoup d’eau ?

Non. À la demande de l’interprofession laitière (CNIEL), l’Institut de l’élevage a en effet appliqué la méthode de calcul de la FIL à l’élevage laitier français. Les résultats montrent qu’il faut en moyenne 10 litres d’eau pour produire 1 litre de lait, et non 1 000 litres comme on a pu l’entendre autrefois !

Ce chiffre comprend l’eau nécessaire pour abreuver les animaux (une vache boit en moyenne 50 litres d’eau par jour), laver la salle de traite et ses équipements, pré-refroidir le lait, fabriquer les fertilisants, produire l’énergie utilisée sur la ferme et cultiver l’alimentation des vaches (l’une des particularités des fermes laitières françaises est leur autonomie fourragère). Toutefois, concernant ce dernier point, il faut savoir qu’en France, l’herbe, le maïs et les céréales consommés par les vaches n’ont pas besoin d’être irrigués.

Cette étude a également permis de repérer les marges de progrès pour r­éduire encore plus la consommation d’eau douce dans les élevages (nettoyage économe, lutte contre les fuites grâce à l’installation de compteurs, valorisation des eaux de toiture, utilisation de l’eau du pré-refroidisseur pour l’abreuvement des vaches…).

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