Le recyclage des emballages vides dans l’élevage laitier

Publié le 14.06.2011 , mis à jour le 26.10.2022

La filière laitière, soucieuse de préserver l’environnement, s’est engagée dans un dispositif national visant à collecter et à recycler les emballages vides des produits d’hygiène de la traite. Explications.

Les origines de la démarche

Chaque année, 36 000 tonnes de produits d’hygiène de la traite (nettoyage et désinfection du matériel de traite, hygiène de la mamelle) sont utilisées par les producteurs laitiers. Au bout du compte, les emballages vides représentent 1400 tonnes de plastique par an ! Or, alors même que les éleveurs réclamaient un service de collecte, il n’existait pas, jusqu’ici, de dispositif structuré au niveau national pour recycler ces emballages. Une filière « Emballages Vides de Produits d’hygiène utilisés en Élevage laitier » (EVPHEL) a donc été lancée. Elle est le fruit d’une démarche collective initiée par l’interprofession laitière et les représentants des metteurs en marché de produits d’hygiène, en cohérence avec la charte des bonnes pratiques d’élevage des éleveurs de bovins. L’objectif à l’horizon 2015 ? Un taux de collecte national de 60 % des emballages. De plus, pour valoriser la performance environnementale de cette filière, plus de 80 % des emballages collectés seront recyclés.

 

Comment ça marche ?

Le dispositif fonctionne sur le principe d’une responsabilité partagée :

  • Les éleveurs assurent la préparation des emballages : ils les rincent, les égouttent puis les mettent à disposition des distributeurs des produits d’hygiène de l’élevage laitier, en les déposant à des lieux et dates définis.
  • Les distributeurs (laiteries, distributeurs d’agrofournitures…) deviennent alors collecteurs : ils assurent la collecte, le contrôle, le conditionnement, l’entreposage et le regroupement (si nécessaire) des emballages.
  • L’éco-organisme ADIVALOR s’occupe enfin de leur élimination : enlèvement, prétraitement et valorisation.
  • Les metteurs en marché financent en amont, via une éco-contribution, les dépenses de récupération (transport, prétraitement, utilisation de saches, communication…). Les coûts sont internalisés dans le prix du produit neuf par le metteur en marché et le distributeur.

La bonne nouvelle ? Ça fonctionne ! Les collectes proposées par les distributeurs ont commencé depuis avril 2011 et se développent progressivement.

 

Que deviennent les emballages collectés ?

Les emballages vides collectés sont en priorité recyclés pour fabriquer d’autres objets plastiques, comme, par exemple, des tubes ou des gaines de câbles électriques pour le secteur du bâtiment : 5 bidons de 10 litres deviennent 1 mètre de tube plastique ! Le recyclage permet ainsi de limiter les importations de matières premières, de contribuer aux économies d’énergie, de limiter les émissions de gaz à effet de serre et d’aller dans le sens du développement durable. En bref, il s’agit, pour la filière laitière, de faciliter le travail des éleveurs tout en participant à une démarche écologique et civique. Tout le monde est gagnant !

Ce projet est piloté par le CNIEL, avec la participation de l’Association Française des Industries de la Détergence, de l’Entretien et des Produits d’Hygiène Industrielle (AFISE), la Fédération Nationale des Coopératives Laitières (FNCL), la Fédération Nationale de l’Industrie Laitière (FNIL), la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) et ADIVALOR.

 

> Crédit image : ADIVALOR

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