La cuisine au beurre revient sur le devant de la scène, et les Français sont les plus gros consommateurs mondiaux avec 7,4 kg par habitant en 2012.
Des matériaux variés
Trois grands types de matériaux sont utilisés pour emballer le beurre :
- Le papier est le plus courant. Il enveloppe pavés, rouleaux, mottes ou portions individuelles de beurre, doux ou demi-sel, courant ou AOP. Il peut être en aluminium multicouche, papier paraffiné indéchirable ou papier sulfurisé antigraisse. Pratique et peu onéreux, il rappelle parfois les beurres traditionnels des fermes d’antan.
- Le plastique est utilisé pour les barquettes thermoformées, avec un couvercle qui permet une meilleure protection. Il concerne essentiellement les beurres tartinables, allégés ou « santé ».
- Le bois, beaucoup plus rare, est réservé à quelques beurres affichant leur positionnement haut-de-gamme. D’abord enveloppés dans du papier, ceux-ci sont ensuite déposés dans une corbeille en bois de peuplier qui donne une note artisanale.
Protéger et informer
Comme tous les emballages alimentaires, ces matériaux permettent la conservation, le stockage, la protection et le transport du beurre. En particulier, ils retardent son rancissement en le protégeant de l’air et de la lumière. Ils fournissent également des informations aux consommateurs, en particulier des éléments réglementaires et des précisions sur l’emploi : beurre doux ou demi-sel, valeur nutritionnelle, date limite de consommation (DLC), nom et coordonnées du responsable de la commercialisation, marque de salubrité, code barre, logos de recyclage, numéro de lot de fabrication…
Un outil de différenciation
Dans un contexte concurrentiel, l’emballage est enfin un outil de marketing destiné à séduire les acheteurs par un packaging identitaire et facilement reconnaissable dans les rayons (couleurs, logos, spécificités, slogans…). Mais la communication est aussi de l’information, parfois cruciale pour certains produits particulièrement singuliers comme le beurre de ferme. « Pour nous, il s’agit surtout de se différencier du beurre industriel », explique ainsi Marie-Henriette Hemelsdael, qui s’occupe avec son mari de la Ferme des Anneaux à Avelin, dans le Nord. La production et la vente de beurre fermier sont en effet encore vivaces dans cette région phare de la production laitière française. Chez cette éleveuse comme dans d’autres fermes voisines, le beurre est fabriqué à partir du lait cru du troupeau de l’exploitation. Or, il n’est pas toujours facile de le reconnaître quand les fabricants industriels utilisent les codes et matériaux des produits fermiers. Pour bien marquer cette spécificité, la profession a donc créé, avec le CNIEL, un emballage spécifique portant la marque « Le beurre de ma ferme », rouge pour le beurre salé et bleu pour le beurre doux. Seules les coordonnées du producteur changent, permettant au consommateur de s’y retrouver. Une véritable garantie d’authenticité !
Crédit photo : V. RIBAUT / Les Studios Associés / CNIEL.