Comment mesurer l’impact de l’élevage laitier sur la biodiversité ?

Publié le 18.10.2019 , mis à jour le 15.11.2023

Evaluer l’impact de l’élevage laitier sur la biodiversité est extrêmement compliqué, car il est dépendant du contexte géographique et des pratiques, sachant qu’une même pratique peut avoir un impact positif ou négatif en fonction de son intensité et de la région.

Biodiversité élevage laitier

Comment mesurer l’impact de l’élevage ?

Il n’existe à ce jour aucune ni méthode ni aucun indicateur validé au niveau international pour évaluer l’impact de l’élevage sur la biodiversité. Cependant, au lieu de compter le nombre de papillons, abeilles et autres espèces présentes sur chaque ferme, une méthode plus simple, qui fait consensus au niveau scientifique actuellement, consiste à comptabiliser le nombre d’habitats semi-naturels. Ceci donne une première information sur la richesse en biodiversité de la zone.

Ainsi, du fait de la diversité des cultures sur une ferme laitière, de la présence d’animaux, de bâtiments, d’éléments agro-écologiques naturels tels que les mares, haies, bosquets, zones humides…, celle-ci offre un habitat privilégié propice au développement d’une flore et d’une faune variées. Tout cela contribue à la préservation de la biodiversité. De plus, les éleveurs utilisent peu les pesticides ou les engrais chimiques ; ils ont recours principalement aux déjections des vaches sous forme de lisier et fumier. 

L’observatoire Indibio, piloté par l’Institut de l’élevage, a dénombré sur les fermes laitières françaises, entre 40 et 70 espèces différentes d’oiseaux, qui jouent un rôle essentiel dans la dissémination des espèces végétales et la régulation des populations d’insectes et de rongeurs, mais aussi 1,1 tonne de vers de terre/ha de prairie (soit entre 150 et 300 individus/m2) qui participent à l’absorption de l’eau via les galeries qu’ils creusent ainsi qu’à la fertilité des sols. Ces petits ouvriers sont les garants d’un sol sain et un atout pour l’éleveur qui en tire une alimentation saine pour troupeau.   

Vrai / faux

Les exploitations laitières favorisent-elles la biodiversité ?

C'est vrai, grâce à trois caractéristiques principales :  

 

Des cultures variées :  les éleveurs cultivent sur la ferme des végétaux variées de façon à constituer une ration équilibrée pour les vaches laitières. Ces différentes parcelles de cultures forment une mosaïque, qui fournit un habitat et une source de nourriture pour différentes espèces animales, notamment les insectes. Cette variété des cultures favorise donc la biodiversité,  

Des habitats semi-naturels : une ferme laitière comporte toujours des bâtiments, bosquets, murets, haies, mares… Ils constituent des éléments semi-naturels indispensables à d’autres espèces animales : habitat et source de nourriture. La qualité de ces éléments et leurs connexions favorise le nombre d’espèces présentes sur la ferme et donc la biodiversité. 

La présence de prairies :  le pâturage est le seul moyen pour maintenir les prairies permanentes, qui sont reconnues scientifiquement, comme un des milieux les plus riches en biodiversité au niveau européen

 

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