Comment mesurer l’impact de l’élevage ?
Il n’existe à ce jour aucune ni méthode ni aucun indicateur validé au niveau international pour évaluer l’impact de l’élevage sur la biodiversité. Cependant, au lieu de compter le nombre de papillons, abeilles et autres espèces présentes sur chaque ferme, une méthode plus simple, qui fait consensus au niveau scientifique actuellement, consiste à comptabiliser le nombre d’habitats semi-naturels. Ceci donne une première information sur la richesse en biodiversité de la zone.
Ainsi, du fait de la diversité des cultures sur une ferme laitière, de la présence d’animaux, de bâtiments, d’éléments agro-écologiques naturels tels que les mares, haies, bosquets, zones humides…, celle-ci offre un habitat privilégié propice au développement d’une flore et d’une faune variées. Tout cela contribue à la préservation de la biodiversité. De plus, les éleveurs utilisent peu les pesticides ou les engrais chimiques ; ils ont recours principalement aux déjections des vaches sous forme de lisier et fumier.
L’observatoire Indibio, piloté par l’Institut de l’élevage, a dénombré sur les fermes laitières françaises, entre 40 et 70 espèces différentes d’oiseaux, qui jouent un rôle essentiel dans la dissémination des espèces végétales et la régulation des populations d’insectes et de rongeurs, mais aussi 1,1 tonne de vers de terre/ha de prairie (soit entre 150 et 300 individus/m2) qui participent à l’absorption de l’eau via les galeries qu’ils creusent ainsi qu’à la fertilité des sols. Ces petits ouvriers sont les garants d’un sol sain et un atout pour l’éleveur qui en tire une alimentation saine pour troupeau.