Les fermes laitières, un concentré de biodiversité !

Publié le 23.03.2015 , mis à jour le 28.10.2022

On ne le sait pas toujours, mais le pâturage des vaches et l’action des éleveurs sur les paysages contribuent à maintenir la biodiversité. Dans les prairies, haies et bordures de champs, un grand nombre d’organismes vivants rendent en effet des services écologiques à la planète.

Les lombrics ou vers de terre

Les prairies des fermes françaises concentrent entre 30 et 40 vers de terre au mètre carré. Grâce à leur intense activité souterraine, ceux-ci sont indispensables à la vie des sols. En les ingérant et en les digérant sans relâche, ils les aèrent, améliorent leur structure et leur stabilité. Ils offrent aussi aux plantes une meilleure disponibilité de l’eau et des nutriments nécessaires à leur croissance.

Les chauves-souris

Dans les élevages, on dénombre en moyenne pas moins de 13 espèces de chauves-souris (ou chiroptères) sur les 29 espèces présentes en France. Celles-ci trouvent dans les milieux agricoles des zones d’habitat et de déplacement idéales (haies, bosquets, arbres, combles, bâtiments d’élevage…), ainsi que de quoi se nourrir en abondance. Or, en prenant le relais nocturne des oiseaux insectivores, les chauves-souris régulent les populations d’insectes, limitent l’usage de produits phytosanitaires et freinent la pullulation des moustiques.

Les oiseaux

40 à 70 espèces différentes vivent dans nos fermes : târier des prés y bénéficiant d’un habitat privilégié, grives faisant une halte migratoire, hérons garde-boeufs qui accompagnent les troupeaux, hirondelles rustiques trouvant à la ferme la chaleur nécessaire à leur couvée et de la nourriture en grande quantité… Plus les paysages agricoles sont diversifiés (pâturages, zones de cultures, haies…), meilleur est le contexte pour assurer la diversité des oiseaux.

Les bourdons

Sur les 20 espèces présentes en France, 13 ont été identifiées dans les élevages laitiers. Les bourdons, qui pollinisent de nombreuses espèces sauvage et cultivées, apprécient particulièrement les plantes fourragères (luzerne, trèfle). Quant aux reines fécondées, elles trouvent abri dans les talus et les haies pour hiverner. Au printemps, elles se nourrissent du nectar des fleurs sauvages qui poussent dans les zones de culture et les espaces semi-naturels.

Les orthoptères

Grillons, sauterelles et autres criquets, que l’on retrouve dans chaque ferme à hauteur de 40 à 70 espèces, s’abritent et se nourrissent dans les pâturages, haies et bandes enherbées. Ils représentent eux-mêmes une source de nourriture importante pour de nombreuses espèces animales menacées, notamment d’oiseaux, de reptiles et de mammifères.

La flore

Enfin, les prairies regorgent de graminées, légumineuses et plantes aromatiques. En tout, 233 espèces ont été relevées ! Certaines se retrouvent dans les prairies de toutes les régions, tandis que d’autres sont spécifiques aux terroirs. Comme pour la faune, plus les paysages des fermes sont hétérogènes, plus la flore est riche et variée.

Source : INDIBIO (2011-2013).

Crédit photo : Alexandra Lecerf, CNIEL.

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