À l’échelle mondiale, le plus gros émetteur de gaz à effet de serre (GES), est le secteur énergétique. La production et le transport d’énergie et d’électricité pour les usines et les foyers du monde entier ont un impact sur le climat avec 35 % des émissions de GES en 2014 (GIEC, 2014). Après ce secteur, l’agriculture est le deuxième émetteur mondial de GES. L’agriculture, la sylviculture et d’autres utilisations du sol provoquent près d’un quart (24 %) de toutes les émissions.
Au niveau européen, la part des émissions du secteur énergétique est encore plus importante : 54 % de GES en 2016. L’agriculture représente 10 à 12 % de l’ensemble des émissions de GES. Cet inventaire du GIEC comptabilise les gaz émis directement par les animaux et les effluents, et qui sont inclus, entre autres, dans les émissions du secteur agricole. Ces chiffres ne prennent pas en compte le stockage de carbone dans le sol des prairies, qui est à déduire des émissions. En effet, avec la photosynthèse, les végétaux captent le dioxyde de carbone de l’air, qui est ensuite ‘emprisonné’ dans le sol lorsque les végétaux meurent, notamment dans les racines. Ce carbone peut ainsi rester ‘stocké’ dans le sol si l’on ne laboure pas, car sinon, le carbone est à nouveau libéré dans l’air.