Episode #4 : La néophobie alimentaire, c’est grave ?

Publié le 16.09.2019 , mis à jour le 26.10.2022

On va pas en faire un fromage

Par On va pas en faire un fromage

Etre parent, un jeu d'enfant !?

Quand leurs enfants font les difficiles face à un petit plat fait maison dans lequel elles ont mis tout leur amour, mais surtout toute leur énergie, Emilie et Caroline se sentent parfois désemparées. Quels sont les bons gestes et les attitudes qu’elles adoptent face à leurs enfants ?

YouTube est désactivé. Autorisez le dépôt de cookies pour accéder au contenu.

L’avis de la diététicienne sur la néophobie alimentaire

 

Comme Emilie, vous ne saviez peut-être pas ce qu’était la néophobie alimentaire avant d’écouter ce podcast. Pourtant, elle semble être une phase normale du développement, puisqu’elle touche 75% des enfants entre 2-3 ans et 7-8 ans ! Concrètement, il s’agit de la réticence à goûter un aliment non familier, ou un aliment habituel mais présenté sous une forme nouvelle. L’enfant, qui jusque-là mangeait de tout, refuse les aliments nouveaux et peut aussi rejeter des aliments qu’il appréciait. La néophobie peut se manifester de diverses manières, allant de la simple grimace au refus de toucher l’aliment. Son degré et sa durée sont variables d’un enfant à l’autre.

Petit, mon fils mangeait vraiment de tout sans distinction, puis du jour au lendemain, il a refusé certains aliments, comme la courgette.

Caroline alias Beauté Active Youtubeuse

Pourquoi l’enfant se met-il à refuser des aliments ?

Le début de la néophobie alimentaire coïncide avec la capacité de l’enfant à manger seul à la petite cuillère (entre 18 et 24 mois) et l’entrée dans la phase d’opposition (le fameux âge du non !). Refuser des aliments est pour l’enfant une façon de s’affirmer, de revendiquer son autonomie. Mais si elle se manifeste à chaque repas, elle peut vite devenir source de contrariété pour tout le monde.

Quel comportement adopter face à un enfant qui ne veut rien manger ?

Avant tout, il ne faut pas en faire une affaire d’état. Plus vous dramatisez, plus votre enfant va se braquer et les repas risquent de devenir sources d’angoisses et de conflits. Inutile de le forcer, le gronder ou le punir, une attitude complètement contre-productive qui ne fera que le dégoûter de l’aliment qu’il refuse de manger. A l’inverse, lui cuisiner uniquement ce qu’il aime ou ajuster tous les plats en fonction de ses goûts ne l’aidera pas à s’ouvrir à de nouvelles saveurs. Enfin, certains parents tentent de faire passer un aliment en proposant quelque chose de sucré en récompense (“si tu manges tes épinards, tu auras un bonbon”). A éviter également car jouer sur cette tentation peut être perçu comme du chantage, et renforcer les caprices dans les cas où on ne le propose pas.

Moi j’ai trop de principes, des codes.

Emilie Albertini Journaliste

La bonne option ? Continuez de lui proposer une alimentation variée, incitez-le toujours à goûter et laissez-le manger dans l’ordre qu’il veut, mélanger le sucré salé… A chacun de fixer le cadre et les règles familiales, dans la bienveillance.

L’alimentation un sujet important mais il ne faut pas culpabiliser. La nourriture doit avant tout être un moment de partage et de plaisir

Emilie Albertini Journaliste

Que faire s’il n’aime qu’un seul plat ?

Comme le souligne Emilie, certains enfants acceptent de ne manger qu’un type d’aliments (des pâtes au jambon par exemple). Cette mono-alimentation peut poser problème car elle risque de provoquer des carences. En revanche, si votre enfant ne mange pas de légumes mais des fruits, pas de viande mais du poisson ou des oeufs, pas de lait mais des laitages ou du fromage, cela peut suffire à son équilibre alimentaire. L’important étant de varier et de consommer les différents nutriments indispensables à une bonne croissance.

 

Quelques astuces pour faire goûter des aliments aux enfants

Caroline semble avoir trouvé de bonnes astuces pour que les repas se passent dans la bonne humeur : se mettre à table en famille, mélanger l’aliment avec des choses qu’il aime bien comme des petits fromages ou des petits morceaux de viande, ou parfois simplement le laisser se servir et manger tout seul. Vous pouvez également emmener votre enfant faire les courses avec vous et l’associer à la préparation du repas, afin de favoriser le contact entre l’enfant et l’aliment avant que celui ne soit présenté dans l’assiette.

Et si les parents n’ont pas la possibilité de manger au quotidien avec les enfants, soyez rassuré ! A la crèche, à l’école, chez la nounou, l’enfant apprend autant à se socialiser qu’à goûter. C’est ainsi qu’il devient apte à découvrir d’autres plats, d’autres façon de manger par imitation.

 

Le saviez-vous ? Il faut attendre au moins cinq consommations pour voir apparaître les effets positifs de la familiarisation. Ne vous arrêtez pas sur un premier rejet, et refaites une tentative, une fois par mois, par exemple, en lui préparant l’aliment sous la même forme culinaire, c’est-à-dire à la vapeur ou à la Béchamel, auquel cas le produit sera perçu comme nouveau.

Diversification alimentaire de bébé : les nouvelles recommandations européennes

Lire l'article

Témoignages : comment aborder la diversification menée par l’enfant ?

Lire l'article

Enfants d’âges différents : comment gérer les repas ?

Lire l'article

Partager cet article

Mots clés

Les alertes

Abonnez-vous aux notifications pour etre alerte des qu’un article est publie sur notre site