Bruno Martel, éleveur laitier : « nous tendons tous vers l’excellence alimentaire »

Publié le 23.02.2018 , mis à jour le 26.10.2022

L’éleveur laitier Bruno Martel, installé en agriculture biologique, explique son attachement aux échanges avec le grand public à l’occasion du Salon de l’Agriculture.

En Bretagne, Bruno Martel et ses deux associés, Jean-Marc Riot et Julie Collin-Renard, produisent du lait bio grâce à un troupeau de 120 vaches laitières évoluant sur 200 hectares de terres dédiées à leur alimentation. Bruno, qui participe au Salon de l’Agriculture, nous explique pourquoi il tient à ces face-à-face réguliers avec le grand public.

 

L’interview

Cette année encore, vous participez au Salon de l’Agriculture. Qu’est-ce qui vous motive à renouveler l’expérience chaque année ?

Bruno Martel : Les contacts humains, sans aucune hésitation. J’apprécie énormément ces rencontres avec une population urbaine, parisienne, que nous ne côtoyons pas habituellement. À la ferme, nous voyons beaucoup de monde, mais au Salon de l’Agriculture, c’est un autre public, avec parfois des gens qui ne connaissent pas du tout le monde de l’élevage. Tout ceci est incroyablement enrichissant, d’autant plus que je n’ai rencontré que des personnes sincèrement curieuses de découvrir la réalité de notre métier.

 

C’est votre ferme qui a été filmée pendant 24 heures pour le webdocumentaire « À l’heure du lait ». Vous semblez attacher beaucoup d’importance à la communication à destination du grand public.

Bruno Martel : Absolument. Je trouve fondamental de communiquer sur le métier d’éleveur, et ce pour deux raisons. La première, c’est que je suis persuadé que nous, producteurs, devons être connectés aux consommateurs et aux exigences de la société : la raison d’être de notre activité, c’est ce que devient notre produit, le lait. Par ailleurs, je pense qu’il faut donner un sens très positif à ce que l’on fait. Le webdocumentaire, c’est une vision confiante et moderne du métier d’éleveur, que je suis heureux de partager avec mes associés, mes enfants qui suivent des études agricoles, mon père qui était éleveur avant moi, mais aussi les jeunes d’un lycée agricole que nous accueillons chaque semaine dans le cadre d’un partenariat. Il y a un avenir dans la production laitière.

 

Vous parlez beaucoup du métier d’éleveur au sens large, ce qui fait écho au thème du Salon cette année : « L’agriculture, une aventure collective ». C’est important pour vous ?

Bruno Martel : Oui, car l’aventure du lait est collective de fait, en tant que telle : le lait est collecté dans les fermes et mélangé dans les laiteries, où il est transformé en produits laitiers. La mutualisation, c’est donc la réalité quotidienne de la filière laitière, au niveau local comme national. Je pense aussi qu’en France, on ne peut pas opposer les producteurs qui sont en bio, comme dans notre ferme, et les autres : je travaille avec une coopérative qui réunit tous types d’éleveurs, et je me rends compte chaque jour que nous partageons les mêmes préoccupations et le même quotidien. L’enjeu, c’est l’excellence alimentaire française, vers laquelle nous tendons tous.

> GAEC de Guimbert
18 Colomel
35600 Bains-sur-Oust
Page Facebook du GAEC : www.facebook.com/gaecdeguimbert

> Salon International de l’Agriculture
Du samedi 24 février au dimanche 4 mars 2018.
Paris Parc des Expositions – Porte de Versailles.
De 9 heures à 19 heures tous les jours (attention, il n’y a plus de nocturne).
www.salon-agriculture.com

> A l’heure du lait –  24h à la ferme laitière
www.ferme-laitiere-france.com

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