Portrait de vache : la Brune

Publié le 23.05.2011 , mis à jour le 26.10.2022

Solide et à l’aise dans tous les milieux, la Brune séduit de plus en plus d’éleveurs. Rencontre avec une vache aux aptitudes fromagères exceptionnelles.

La classe internationale

États-Unis, Canada, Mexique, Argentine, Italie, Allemagne, Slovénie, Ukraine, Turquie, Sénégal, Zaïre, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande, Australie, Inde, Japon, Thaïlande… : la Brune est présente sur tous les continents de la planète ! Avec 10 millions de têtes, cette vache le plus souvent vêtue de gris s’impose comme la deuxième race laitière du monde derrière la Holstein. D’origine suisse, elle été appelée « Brune des Alpes » pendant longtemps, ce qui ne l’empêche pas de s’adapter sans peine aux climats chauds. Grande voyageuse au cours des derniers siècles, elle est arrivée en France en 1786, où elle s’est installée dans le Nord-Est (Côte d’Or) et dans le sud du Massif central (Tarn), deux zones qui restent encore aujourd’hui ses berceaux. Elle est aussi très présente dans l’Ariège, autre région historique.

 

Une race qui monte

Féconde, aussi à l’aise dans les systèmes extensifs qu’intensifs, tout à fait capable de s’accommoder de pâturages pauvres, la Brune vit très longtemps et fait preuve d’une excellente facilité de vêlage. La qualité qui séduit de plus en plus d’éleveurs ? Sa formidable capacité d’adaptation. En France, elle connaît ainsi, depuis le début des années 1990, une progression régulière de ses effectifs dans l’Ouest (Bretagne, Pays de Loire, Normandie) et conquiert de nouveaux territoires dans l’Est, en Auvergne et dans la région Rhône-Alpes. Elle est également présente au sein de l’île de la Réunion. Bref, celle que l’on considère comme l’une des plus anciennes races bovines de la planète continue à rouler sa bosse avec dynamisme et sérénité.

 

Une excellente fromagère

Malgré de très bonnes aptitudes de production de viande et de travail, la Brune a été orientée vers une carrière laitière dès les années 1970. C’est surtout une fromagère exceptionnelle : très riche en protéines, son lait est caractérisé par une nature de caséines assurant un rendement fromager supérieur à celui des autres vaches. Par ailleurs, il coagule plus rapidement et donne un caillé consistant et résistant. Il représente ainsi près des deux-tiers du lait transformé en AOC époisses. Toutefois, malgré cette spécialisation laitière, la Brune présente des aptitudes bouchères intéressantes, notamment pour la production de taurillons et de veaux de boucherie. Elle a tout pour plaire !

> Consulter le site Brune Génétique Service.

 

Crédits photos : Elise Fargier – Midatest

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