Les fourrages désignent les plantes utilisées pour l’alimentation des ruminants. Particulièrement diversifiés, ils peuvent être distribués aux vaches laitières sous plusieurs formes.
Des fourrages très variés pour nourrir les vaches laitières
L’alimentation des ruminants herbivores que sont les vaches est exclusivement composée de produits végétaux, dont les fourrages représentent la part la plus importante. Ceux-ci sont constitués des parties végétatives des plantes (feuilles, tiges, éventuellement racines), à l’exclusion des graines et des fruits :
- Il s’agit en premier lieu des plantes cultivées spécifiquement pour l’alimentation des troupeaux. L’une des particularités des fermes laitières françaises est en effet leur autonomie fourragère : 90 % des fourrages destinés aux vaches sont produits et récoltés au sein même des exploitations. Ces espèces fourragères sont nombreuses et sélectionnées pour répondre aux besoins des animaux, tout en présentant des avantages agronomiques et environnementaux. Les variétés les plus utilisées sont des graminées comme le ray grass (sorte de gazon), des légumineuses (luzerne, trèfle…) et le maïs fourrager
- Les herbes sauvages qui poussent naturellement dans les prés, par exemple dans les alpages, sont aussi des fourrages. Ce sont elles qui, à travers le lait, donnent à certains fromages produits en altitude certaines de leurs particularités gustatives et leur belle couleur dorée.
Sous quelque forme les vaches mangent-elles les fourrages ?
Fourrages verts et fourrages de conservation alternent en fonction des saisons et de la météo :
- Pendant toute la durée des beaux jours, les vaches mangent et ruminent des fourrages verts (herbe fraîche, céréales ou maïs coupés avant maturité…) directement dans les prairies : c’est la pleine saison du pâturage. Il arrive aussi, en cas de forte chaleur, que les herbes soient coupées par l’éleveur et distribuées aux vaches restées dans la fraîcheur de l’étable.
- En hiver, quand il n’y a plus d’herbe fraîche, mais aussi parfois en été si la sécheresse sévit, les fourrages de conservation prennent le relais. Ils sont distribués aux animaux sous forme séchée : foin, luzerne et céréales desséchées. Ils peuvent aussi subir une fermentation lactique anaérobie, comme la choucroute : il s’agit alors d’ensilage.
Dans les fermes laitières françaises, les éleveurs gardent donc un contact très étroit avec la terre. Ils accordent une attention toute particulière aux fourrages. Leur qualité est en effet essentielle pour que les vaches, qui mangent entre 60 et 80 kg de nourriture par jour, puissent produire du bon lait.