Le pâturage, un lieu et un temps
Par extension, le pâturage désigne aussi le lieu où pousse la nourriture des animaux herbivores. Il peut s’agir :
- de pâturages permanents : prairies naturelles, bois, landes… La traditionnelle transhumance consiste d’ailleurs à faire monter le bétail, durant l’été, vers les pâturages de montagne où l’herbe est de meilleure qualité que dans la plaine (cette période est appelée « estive ») ;
- de pâturages agricoles, c’est-à-dire de prairies cultivées par les éleveurs pour fournir de l’herbe destinée à être consommée sur place par le bétail. Dans la mesure où l’herbe ne pousse pas toute l’année, elle est fauchée en été et séchée (foin) ou fermentée (ensilage) pour continuer à alimenter les vaches pendant les mois d’hiver. C’est pourquoi quand il fait trop sec en été, l’éleveur ne peut préparer ses réserves pour l’hiver.
Enfin, ce mot caractérise le laps de temps pendant lequel les troupeaux sont gardés dans un pâturage saisonnier. La « mise à l’herbe » correspond à la première sortie des vaches à la fin de l’hiver : elles adorent !
Modernité et pâturage font bon ménage
Le pâturage reste donc le mode d’alimentation le plus traditionnel des vaches. Pour autant, il n’est pas contradictoire avec les méthodes d’élevage moderne. Par exemple, il est parfaitement compatible avec l’utilisation d’un robot de traite, comme nous le racontait dernièrement l’éleveur François Patte : « Quand nous avons installé notre dernier robot, le bâtiment a été entièrement conçu autour du bien-être animal : les vaches dorment sur de la paille et elles sont libres de se promener à leur guise. Par exemple, du printemps à l’automne, le robot ouvre les portes de l’étable du matin au soir, afin que les bêtes puissent pâturer à l’extérieur. » Une stratégie « gagnant-gagnant » !