L’élevage contribue à l’émission de gaz à effet de serre…
En 2006, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pointait la responsabilité de l’élevage dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Très rapidement, le secteur laitier se mobilisait, en collaboration avec la FAO, pour mieux comprendre à quelle hauteur l’élevage était contributeur et réduire son empreinte carbone. En 2013, un rapport de la FAO précisait ainsi la contribution de l’élevage à l’émission de gaz à effet de serre à 14,5 %. Pour ce qui concerne la part de la seule production laitière, elle était évaluée à 2,9 %.
… mais compense une partie de son empreinte carbone…
Toutefois, il faut se garder des conclusions simplistes qui se baseraient sur un seul indicateur environnemental. En effet, si l’élevage participe aux émissions de gaz à effet de serre, il amortit également le changement climatique en capturant et stockant du carbone dans le sol des prairies, les haies et les bosquets. La démarche est aussi volontariste, puisqu’en 2013, la filière laitière s’est fixé pour objectif, avec son ambitieux plan carbone baptisé « Life Carbon Dairy », de réduire ses émissions de 20 % en 10 ans. Il s’agit d’identifier les meilleures pratiques de réduction, de construire des systèmes d’élevage performants, de sensibiliser les éleveurs et donc de mettre en œuvre des actions concrètes sur les exploitations.
… et contribue au développement durable
Au-delà de l’emprunte carbone, la filière laitière est de toute façon engagée, de longue date, dans les trois axes du développement durable : environnement, économie et société. Elle contribue par exemple à l’entretien des magnifiques paysages agricoles français : que seraient nos campagnes sans les prairies, haies, talus et mares qu’entretiennent les éleveurs ? Ce rôle va bien au-delà de la beauté des paysages, puisque le pâturage des vaches et l’action des fermiers font des exploitations laitières de véritables concentrés de biodiversité.