Régimes végétalien et sans gluten : quelle compatibilité avec le sport ?

Publié le 22.10.2020 , mis à jour le 27.10.2022

Aujourd’hui, de plus en plus, les sportifs optent pour un régime particulier (ou régime d’exclusion). Décortiquez, avec nous, quel peut être l’impact d’une alimentation végétalienne ou encore d’un régime sans gluten sur la santé d’un athlète. ? Pour nous aider à y voir un peu plus clair : les explications de la diététicienne-nutritionniste Véronique Rousseau. ?

Sportif avec un régime végétalien

. ©Dirima

La cuisine végétalienne

Le régime végétalien

Être végan, c’est avant tout être dans à la recherche d’une identité mais pas dans une dynamique nutritionnelle scientifique ni un rendement énergétique. Le régime végétalien exclut la viande, le poisson, les œufs, les laitages, le miel, etc. Ainsi, faire ce choix, c’est renoncer aux principales sources de protéines, de fer (qui aide au transport de l’oxygène dans le sang), de vitamines B12 (indispensable au renouvellement cellulaire et à la fabrication des globules rouges) ou encore de vitamines B2 (qui protège les cellules contre le stress oxydatif et contribue à réduire la fatigue). Il peut être difficile pour les sportifs végétaliens d’avoir un statut protéique satisfaisant (globalement proche de 1,5 g par kilo de poids corporel par jour pour le sportif et 0,83 pour le sédentaire) avec un bon profil en acides aminés. Manger des végétaux (légumineuses, produits céréaliers) qui contiennent des protéines, c’est aussi manger davantage de glucides. Cela a pour conséquence de déséquilibrer les apports en macronutriments. Ce défi complique le contrôle des apports énergétiques inhérent à la gestion du poids de corps.

 

Pour les végétaliens, encore plus pour les sportifs, il est important d’avoir un suivi médical régulier tant que vous ne maitrisez pas complètement les apports nutritionnels des aliments, afin d’éviter toute carence ou problèmes médicaux. ?

Sans gluten

Le régime sans gluten

Le « sans gluten » exclut les produits contenant du gluten (protéines contenues naturellement dans le seigle, avoine, blé, orge). Ce régime est obligatoire pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque (intolérants au gluten), représentant moins d’1 % de la population mondiale. Cependant, certains sportifs s’autodiagnostiquent comme étant intolérants au gluten mettant en exergue un inconfort digestif. ? Or, souvent en pratique, ce sont les quantités de FODMAP (sucres « fermentescibles » dans certains légumes et fruits) qui sont responsables de troubles intestinaux. Parfois, même le lactose est suspecté à tort en première intention, le sportif se considère alors intolérant au lactose et supprime tous produits laitiers de son alimentation quotidienne. En réalité, seul un gastro-entérologue ?‍⚕️ peut diagnostiquer l’intolérance au gluten et le seuil d’intolérance au lactose par des examens médicaux. En attendant de vérifier, l’option est de s’orienter vers les aliments naturellement sans gluten comme le riz, le quinoa ou la pomme de terre et de choisir, par exemple, le yaourt car ses bactéries lactiques digèrent le lactose.

 

N’oubliez pas que diversifier au maximum son alimentation est la meilleure garantie d’une excellente complémentarité alimentaire pour le sportif. Sans oublier de prendre le temps de manger dans de bonnes conditions (assis, au calme). ?

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