Des potagers sur les toits
À la différence de l’agriculture péri-urbaine pratiquée en périphérie des agglomérations, l’agriculture urbaine investit des parcelles d’espaces libres au coeur des villes (cours, terrasses, toits, parkings…) pour y cultiver des fruits et légumes ou produire des denrées.
Nécessité ou utopie de rêveurs en mal de verdure ? Alors qu’en 2050, la population mondiale devrait atteindre 10 milliards d’individus1 — qu’il faudra bien nourrir — la question de l’utilité de l’agriculture urbaine semble ne plus se poser.
D’autant qu’elle est déjà une réalité bien ancrée : selon la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), 800 millions de personnes la pratiquent déjà dans le monde et on estime que 1 m2 urbain peut fournir jusqu’à 20 kg de nourriture par an1.
Production et distribution : de la ville à la ville
En France, les initiatives se multiplient dans les grandes villes. À Paris, une ferme maraîchère doit prochainement faire son apparition sur 7 000 m2 de toits, porte de la Chapelle2. 50 000 tonnes de fruits, légumes et aromates devraient y être produits et commercialisés localement par une chaîne de supermarchés. Au global, la capitale devrait compter une trentaine d’hectares cultivés en 20203.
Si d’autres grandes villes accueillent également des projets, ce type d’agriculture reste toutefois en grande partie limitée au maraîchage.