Climalait : la filière laitière anticipe le changement climatique

Publié le 19.01.2018 , mis à jour le 15.11.2023

Face au changement climatique, la filière laitière se montre proactive avec Climalait, un programme pour aider les éleveurs à anticiper les changements.

La filière laitière est engagée dans le développement durable, avec notamment la « ferme laitière bas-carbone » qui a pour objet de réduire les émissions de gaz à effet de serre des exploitations. Malgré tout, le réchauffement climatique est une réalité à laquelle les éleveurs sont d’ores et déjà confrontés. Un programme d’anticipation et d’adaptation a donc été mis en place.

 

Climalait, un programme pour l’adaptation au changement climatique

Une hausse des températures, des épisodes de sécheresse, des périodes de forte pluie… modifient déjà les calendriers et les pratiques des éleveurs laitiers, qui en constatent les effets. Mais qu’en sera-t-il dans le futur ? Le programme Climalait a été lancé en 2015 pour identifier, à l’horizon 2050, l’impact du réchauffement climatique sur les fermes laitières françaises, et proposer aux éleveurs des pistes d’adaptation. Or, la France se caractérise par sa diversité. C’est pourquoi les travaux sont conduits dans une trentaine de zones cohérentes au niveau des conditions naturelles et des systèmes d’élevage, couvrant ainsi la pluralité laitière française.

Le programme comprend 3 étapes clés :

  • décrire zone par zone les évolutions du climat (température, pluie…) ;
  • évaluer les conséquences de ces changements sur les productions fourragères (herbe, maïs…), saison après saison ;
  • définir avec et pour les éleveurs des pistes d’adaptations concrètes (par exemple implanter de nouvelles cultures, anticiper les dates de récolte…).

 

La zone des Mauges, première zone de travail de Climalait

La première zone étudiée est la région des Mauges, située entre Angers et Nantes. Elle se caractérise aujourd’hui par des températures clémentes et des précipitations modérées. Or, selon les simulations de Météo France, la température augmentera d’un degré à l’horizon 2050. Cette hausse aura un impact sur les exploitations laitières. Concrètement, le démarrage de la végétation sera plus précoce au printemps et la mise à l’herbe des vaches sera donc avancée, tout comme les semis des cultures et les premières coupes. Autres conséquences : des périodes de sécheresse accentuées en été et une augmentation des précipitations à l’automne. D’une manière générale, la période de pousse de l’herbe sera plus longue, avec un rendement fourrager plus important.

Les solutions envisagées sont variées : faire davantage de stocks d’herbe au printemps et en automne afin de couvrir les besoins des animaux, mieux gérer les stocks pour appréhender les périodes d’aléas climatiques, miser sur une plus grande variété fourragère, améliorer le confort du troupeau en cas de chaleur en travaillant sur la ventilation des bâtiments… Autant de suggestions concrètes pour les éleveurs.

L’étape suivante sera la mise en place d’actions pour le déploiement de Climalait auprès de l’ensemble des éleveurs laitiers.

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