Le petit-déjeuner, mode d’emploi

Publié le 07.12.2020 , mis à jour le 04.11.2022

On va pas en faire un fromage

Par On va pas en faire un fromage

Etre parent, un jeu d'enfant !?

Indispensable pour refaire le plein d’énergie après une bonne nuit de sommeil, le petit-déjeuner idéal peut être fastidieux à instaurer au quotidien. Manque d’appétit au réveil, aliments habituels boudés, besoin d’être stimulé…autant de situations à considérer pour trouver la marche à suivre pour s’adapter et composer les conditions d’un petit-déjeuner sur mesure. Voici quelques pistes…

Petit-déjeuner

D’après les dernières enquêtes, un enfant sur 5 saute le petit-déjeuner au moins une fois par semaine. Les raisons invoquées sont : le manque d’appétit ou de temps, le lever précoce, le stress, l’absence des parents le matin et les raisons économiques. Ceci a des conséquences. En effet, l’absence d’un petit déjeuner chez l’enfant est associée à une baisse des apports en énergie, fibres, folates, fer et calcium et à une moindre qualité globale de l’alimentation. En plus, on note aussi que la consommation de sucres ajoutés est augmentée chez les plus jeunes (2-5 ans) ne prenant pas de petit-déjeuner.

Le petit-déjeuner au quotidien : entre routine et expériences

Les enfants qui ne prennent pas de petit-déjeuner régulièrement évoquent de « bonnes » raisons : parmi les plus courantes, un lever trop tardif ou le fait d’être attablé seul. Pour qu’ils puissent petit-déjeuner tranquillement, une réorganisation du rythme familial peut être nécessaire : avancer le coucher permettra de se lever plus tôt tout en ayant suffisamment dormi et ainsi de retrouver le temps de manger sans se hâter. L’idéal est bien-sûr de petit-déjeuner en famille : voir ses parents s’attabler tranquillement et prendre plaisir à ce premier repas de la journée encourage à coup sûr les enfants à profiter de ce bon moment. Le temps des week-ends et des vacances sera l’occasion de tester les tactiques probantes !
Qu’ils soient très jeunes (niveau maternelle) ou même un peu plus grands (en primaire), les enfants peuvent traverser des périodes de néophobie alimentaire et se mettre à refuser des aliments jusqu’alors appréciés. Si l’un de vos enfants se met à délaisser son bol de lait chocolaté et/ou ses tartines, il vous faudra faire preuve d’un peu d’imagination pour éviter qu’il ne parte en classe à jeun. Pour remplacer le lait, des petits suisses écrasés avec une banane comme quand il était « bébé », un yaourt au parfum de son choix, du fromage (à faire fondre sur des toasts pourquoi pas !). Et pour « faire passer » les tartines, des pains variés et gourmands : aux noix, « sportif », aux graines…Et si vous disposez d’une machine à pain, préparés en famille, alléchés par l’odeur de pain chaud, l’appétit sera au rendez-vous.

Petit-déjeuner

Certains jours où l’on peut prendre le temps, il est intéressant de tester des formules pour instaurer de nouveaux rituels adaptés à l’âge des enfants. Le granola est très tendance, les bols complets également : c’est donc l’occasion de remplacer les tartines par un bol personnalisé avec au choix de la compote ou des fruits frais (ou des fruits rouges décongelés) et du yaourt (ou du fromage blanc) saupoudrés de granola (idéalement fait maison, à l’avance). Vous pouvez également essayer les flocons de céréales ou le muesli, à « customiser » en fonction des envies du jour avec des noisettes (concassées pour les plus jeunes), des raisins secs, des abricots séchés ou même une barre de chocolat râpée (avec un couteau économe). Pour en faciliter l’acceptation, pensez aussi à peler et découper les fruits, ainsi prêts à croquer.

 

Cela dit, certains enfants ont du mal à renoncer aux céréales sucrées classiques. Quitte à faire une entorse aux recommandations nutritionnelles, il vaut mieux qu’ils en mangent plutôt que de zapper ce repas ! Rassurez-vous : depuis une dizaine d’années, les fabricants font des efforts pour améliorer la qualité nutritionnelle de leurs produits. La tendance est à la réduction des sucres ajoutés et à l’introduction dans les recettes de céréales complètes. Imposez simplement à vos gamins de mélanger ces céréales avec un bol de lait ou un autre laitage, ce qui les aidera à en consommer une quantité raisonnable.

Enfin, pour les plus grands qui ont des difficultés à se coucher tôt, la semaine, prévoyez un petit-déjeuner nomade pouvant être consommé sur le chemin de l’école : un yaourt à boire ou un verre ou une briquette de lait (à boire éventuellement avant de partir), ainsi que des sandwichs personnalisés, voire des biscuits « spécial petit-déjeuner ».

Des repères pour composer des petits-déjeuners variés

A court d’idées ? Inspirez-vous de ces menus. Les quantités sont indicatives, elles peuvent varier en fonction des besoins et du rythme de chaque enfant.

 

Petit-déjeuner avec du pain

Entre 3 et 5 ans (maternelle) Entre 6 et 10 ans (école primaire) Entre 11 et 15 ans (collège)
Eau 1 à 2 verres 1 à 2 verres 1 à 2 verres
Baguette aux céréales (ou tradition) beurrée 1/6 à 1/5 soit 40 à 50g 1/4 à 1/3 soit 60 à 80 g 1/3 ou un peu plus soit 80 à 100 g
Yaourt nature 1 pot 1 pot 1 pot
Compote de pomme maison ou du commerce sans sucres ajoutés ½ ramequin 1 ramequin 1 ramequin

Petit-déjeuner avec des céréales

Entre 3 et 5 ans (maternelle) Entre 6 et 10 ans (école primaire) Entre 11 et 15 ans (collège)
Eau Au moins 1 verre Au moins 1 verre Au moins 1 verre
Müesli floconneux avec des fruits secs ou pétales pour enfants pas trop sucrées L’équivalent d’1 petite boîte individuelle = 30 à 40 g 3 à 4 cuillères à soupe rases = 40 à 60 g 4 à 5 cuillères à soupe rases ou l’équivalent de 2 boîtes individuelles = 60 à 80 g
Lait demi-écrémé 1 verre presque plein (15 cl) 1 verre standard (20 cl) 1 verre standard (20 cl)
Clémentine ou abricot (selon la saison) 1 2 2

Et pour être incollable sur le petit déjeuner on vous explique pourquoi c’est un repas essentiel dans la journée de votre enfant.

? Podcasts "On va pas en faire un fromage" (saison 2)

Découvrez sur Chérie FM, l'épisode n°7 spécial Petit-déjeuner et goûter, animé par Emilie Albertini, avec Catherine Bourron-Normand, diététicienne et Morgane alias @morganours

Ecoutez le podcast

Transparence ! Voici nos sources...

(1) Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC). Etude « Comportements et consommations alimentaires en France » (CCAF) 2016.

(2) Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Actualisation des repères alimentaires du PNNS pour les enfants de 4 à 17 ans. Décembre 2019.

(3) Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP). Révision des repères alimentaires pour les enfants âgés de 0-36 mois et de 3-17 ans. Juin 2020.

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