Bilan du confinement pour les enfants : fuir la sédentarité !

Publié le 28.05.2021 , mis à jour le 15.11.2023

Voici venu le mois de juin, l’été qui s’annonce et plus aucune excuse pour rester devant un écran et bouder les occasions de bouger en plein air. C’est l’une des recommandations du e-symposium sur le thème : “Le confinement a-t-il altéré la santé des enfants ? ”  durant le Congrès de la Société Française de Pédiatrie.

La crise sanitaire a eu un impact important sur le mode de vie et le moral des parents et, par ricochet, a influencé l’humeur et les modes de vies des enfants notamment autour de 3 axes : l’alimentation, l’activité physique et la sédentarité. Voilà ce qu’ont mis en évidence trois experts lors du e-symposium, organisé par le CNIEL, dans le cadre d’une campagne d’information cofinancée par l’Union Européenne, qui encourage la lutte contre la sédentarité et les déséquilibres alimentaires.

 

Contraints de limiter nos sorties et nos loisirs, certains ont su glisser dans leur quotidien des rituels bien-être ou défoulement. … suivre des cours à distance, pédaler, courir ou danser en famille. A l’inverse, d’autres ont abandonné tout hobby sportif et constatent une perte d’endurance et de motivation pour se remettre à bouger. Chacun, petits et grands, a pris l’habitude, au fil de ces longs mois de pandémie, de rester dans sa bulle. En attendant les grandes vacances, voici l’heure du bilan. L’idée ?  Trouver les moyens de (re)trouver le mode de vie qui nous fait du bien.

Côté activité physique, quels sont les changements observés ?

L’activité physique regroupe le sport et toutes les activités qui font bouger. Pendant le premier confinement, chez les 6-10 ans, 42% ont diminué leur activité physique et 59% chez les 10-18 ans. Le temps de jeu actif chez les moins de 6 ans a été réduit pour 25% d’entre eux, a été augmenté chez 50% d’entre eux.

Bon à savoir

La recommandation d’activité physique est de 60 min d’activité intense à modérée tous les jours pour les enfants et les adolescents selon l’Organisation Mondiale de la Santé. Avant le confinement, les trois-quarts des 3-17 ans n’atteignaient déjà pas cette recommandation. Seulement 58% des enfants entre 3 et 14 ans pratiquaient une activité physique, avec en moyenne se décomposent en 2h33 de sport à l’école et 1h43 de sport en dehors de l’école.

Et si vous prépariez la rentrée en donnant l’opportunité à vos enfants de se renseigner et de tester, cet été, les différents sports qu’ils convoitent. Et dès aujourd’hui, montrez leur l’exemple en multipliant les occasions de sortir de bouger en famille.

 

Quid de la sédentarité ?

La sédentarité est le fait de rester assis ou allongé pendant le temps d’éveil. Et oui ! Le confinement a vu battre tous les records de la sédentarité. Or, de nombreuses études ont démontré que les comportements sédentaires « derrière un écran » ont un impact négatif sur le développement physique, cognitif, émotionnel et social des enfants et des adolescents ainsi que sur leurs résultats scolaires, leur bien-être, leur sommeil et leur santé mentale. En moyenne, le temps d’écran de loisirs, dont les recommandations sont de 2 heures par jour , a été estimé à 4 heures d’écran loisirs par jour en moyenne par enfant/adolescent en 2020.

Le confinement a donc amplifié leur manque d’activité physique et leur sédentarité.

 

Côté alimentation :

 Pendant le confinement, l’alimentation a pris une place importante dans la vie des Français, tout en modifiant en profondeur les habitudes alimentaires des enfants.  Les parents ont été plus permissifs avec les règles alimentaires habituelles, en autorisant notamment plus souvent des « aliments réconforts ». Ils ont aussi davantage cuisiné maison en prenant le temps de partager ces moments avec les enfants. Chapeau !

 

 A présent, comme le souligne le Patrick Tounian , Professeur de pédiatrie à la faculté de médecine Sorbonne Université et Chef du service de nutrition et gastroentérologie pédiatriques de l’hôpital Trousseau à Paris : «  il est plus que nécessaire d’associer le plaisir culinaire à l’équilibre nutritionnel. D’ailleurs, les enfants apprécient ce dont ils ont vraiment besoin (produits laitiers et carnés) et beaucoup moins les végétaux. La nature est très bien faite. De plus, avec le confinement, les Français se sont aperçus que la vie pouvait basculer rapidement, il ne faut pas oublier d’en profiter. »

Bien dans son corps et dans sa tête ?

« La réduction de l’activité physique liée au confinement n’a pas entraîné de complications somatiques chez l’enfant mais a grandement perturbé son état psychologique, surtout s’il avait l’habitude d’être actif. » souligne le Pr Tounian.

 

La pandémie a catalysé les troubles latents, elle n’a pas généré de pathologies psychiatriques. « Ces troubles anxieux de l’humeur sont le résultat du climat d’insécurité lié à l’épidémie, des restrictions dues au confinement et de la difficulté à vivre dans un tel contexte » constate le Docteur Revol, Psychiatre, Chef de Service de psychopathologie du développement de l’enfant et de l’adolescent, Hospices Civils de Lyon.

 

Misons sur la fin de l’année scolaire et la période estivale pour redonner le moral et retrouver le goût de bouger et le plaisir de pratiquer une activité sportive, en ville, à la campagne, à la montagne. Rendez-vous à la rentrée, avec des bonnes résolutions et à fond !

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