L’allergie au lactose n’existe pas

Publié le 25.04.2018 , mis à jour le 15.11.2023

L’allergie aux protéines de lait de vache, ou l’allergie au lait, et l’intolérance au lactose sont deux réactions alimentaires bien distinctes.

Femme qui mange un yaourt

On entend beaucoup parler des allergies et intolérances alimentaires, mais sans forcément savoir ce que cela signifie. Le point sur les produits laitiers.

 

L’intolérance au lactose n’a rien à voir avec une allergie

Le lactose, qui est le sucre naturel du lait, n’est pas un allergène, et l’intolérance au lactose n’est pas le résultat d’une réaction du système immunitaire (spécificité d’une allergie). Notre organisme produit une enzyme, la lactase, présente dans l’intestin grêle, qui permet de digérer le lactose du lait. Avec l’âge et de façon physiologique, cette production diminue. C’est pourquoi, l’intolérance au lactose, quand elle se manifeste, survient essentiellement à l’âge adulte, avec des manifestations essentiellement digestives, et seulement pour une petite partie de la population français : 4 à 6 % des Français seraient concernés par ces troubles.

L’intolérance au lactose se traduit par des problèmes digestifs, plus ou moins gênants et douloureux, mais sans risque immédiat pour la santé. Ils nécessitent d’adapter la consommation de lait, sans le supprimer complètement, afin de maintenir l’activité de la lactase. On peut par exemple diminuer les quantités de lait, l’intégrer à des préparations (béchamel, crêpes…), miser sur le lait appauvri en lactose et consommer des yaourts, fromages affinés et laits fermentés qui ne contiennent que peu de lactose.

En bref, la capacité à digérer le lactose reste individuelle : à chacun de s’adapter pour une meilleure tolérance. De plus, il est nécessaire de s’en remettre à un avis médical avant de se déclarer intolérant au lactose, afin de ne pas s’imposer inutilement un régime qui affecterait l’équilibre nutritionnel et le plaisir de manger.

 

L’allergie aux protéines de lait de vache en question

L’allergie aux protéines de lait de vache, également appelée allergie au lait, est peu fréquente et ne concerne que 1 à 3% des nourrissons. L’enfant en guérit spontanément, dans la plupart des cas avant ses trois ans. Il s’agit ici d’une réaction anormale du système immunitaire du bébé face aux protéines qui se trouvent dans le lait. Cela se traduit par :

  • des symptômes cutanés (urticaire, rougeurs, eczéma) ;
  • des symptômes digestifs (vomissements, diarrhée) ;
  • des symptômes respiratoires (congestion nasale, toux, difficultés à respirer jusqu’à l’œdème de Quincke).

 

Comment réagir ?

Ne posez pas vous-même le diagnostic et consultez rapidement un médecin ou un allergologue, qui saura évaluer les risques. Si l’allergie est avérée, il pourra mettre en place un régime adapté permettant d’éviter les carences nutritionnelles. C’est l’allergologue en milieu hospitalier qui surveille et planifie la réintroduction du lait et des produits laitiers dans l’alimentation de l’enfant.

Transparence ! Voici nos sources...

Source : Morin M.C. (2015), Prise en soin diététique de l’intolérant au lactose : quand et comment ? Information Diététique ; 3 :20-30.

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